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2021-12-18T17:02:15+01:00

ouidadbouhafs30@gmail.com

Publié par Rachid Raïssi

La littérature algérienne d’expression française est une littérature de la rencontre de l’échange 
et de l’enrichissement, peut-on inscrire « l’étranger » de Camus dans cette problématique ?
Pour répondre à cette question il faut mentionner que « l’étranger » de Camus est un roman 
qui traite le personnage principal comme excentrique et absurde, cela reflète à mon avis le vrai 
caractère réel, qu’il semble incarner à travers son roman, où Camus considère que l’homme vit 
dans l’absurdité et fait face à de nombreuses situations absurdes tout au long de son existence. Ce 
caractère l’empêche de vivre avec le monde externe pour faire l’échange. L’amour, le mariage, la 
femme, les amis sont des facteurs de rencontre, Camus les néglige, de plus, il ne donne aucune 
importance à ces éléments nécessaires pour l’échange et l’enrichissement.
Dans « l’étranger » c’est l’absence totale de l’Arabe. Camus dans son œuvre, a marginalisé tout 
ce qui est arabe, il se comporte face à cette identité comme si elle n’existe guère. Dans ce cas on 
ne trouve aucun trait de rencontre ou d’enrichissement parce qu’il vit dans la solitude, malgré il 
était en Algérie le territoire multiculturel. 
Contrairement à « l’étranger », citant l’exemple de « les chemins qui montent » de Mouloud 
Feraoun, dont les personnages principaux sont Amer et Dehbia, traite des problèmes du peuple 
algérien durant l’occupation française. Une histoire d’amour impossible née dans la misère et la 
pauvreté dans le village d’Ighil Nezman En Algérie. Mouloud Feraoun a traité plusieurs thèmes tels 
que l’immigration, le mariage, le désir, la haine et la souffrance. 
Cette œuvre est un modèle vivant de l’image de la société rurale algérienne et kabyle avec 
toutes ses composantes psychologiques et culturelles. L’échange et l’enrichissement, dans ce 
roman, se réside dans le fait qu’Amer un immigré non-croyant venant de la France d’une culture 
et coutumes différentes, et Dehbia une chrétienne qui vit à la compagne kabyle. Ajoutant aussi, la 
propagation des missionnaires chrétiens et de l’influence des habitants kabyle à cette période là 
par le mélange et la différence des coutumes et des religions, considérés comme des facteurs de 
l’échange et l’enrichissement.
Pour conclure, et à partir de cette humble analyse et cette lecture comparative, on peut dire 
que « l’étranger » d’Albert Camus ne peut être considéré comme un roman au service de notre 
problématique ; celle de la littérature algérienne d’expression française est une littérature de la 
rencontre de l’échange et de l’enrichissement.

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