Pour mon commentaire sur : Invariant 1 : La profanisation. Aïssani Rayan Kamilia. Appréciation de R.Raïssi : excellent !

            

On n’a pas besoin d’imaginer pour donner crédit aux propos de l’auteur sur l’existence du phénomène de la profanation et de la profanisation. Il suffit d’ouvrir grandement les yeux autour de soi pour voir les signes et les traces de ces deux phénomènes, en partie accentués par la mondialisation. Un exemple frappant de la profanation est celui des lieux des cultes jadis réservés à la prière de Dieu, ont été transformé en lieux d’activités profanes qui n’ont aucun lien avec la divinité (salle de sports, musées, salles des fêtes, etc. De même, s’affirmer croyant qui était une valeur religieuse de soumission à Dieu, dans certaines régions du monde, est devenu un signe de régression. C’est l’éclipse du sacré. Par ailleurs, en parlant de la profanisation, aujourd’hui, pour faire des publicités des ventes, l’on ne peut se passer du décor fait avec le corps féminin. Car, l’érotisme est trop exalté dans le monde actuel et semble donner valeur aux choix de l’homme moderne. Exhiber son corps était de l’ordre du profane, mais aujourd’hui c’est devenu sacré pour l’homme moderne, il ne peut s’en passer. La théorie du genre actuel dans laquelle chacun est libre de choisir son sexe ou l’orientation de son sexe, montre bel et bien les dérives auxquelles peut mener la profanisation : avant l’homme ne pouvait se marier qu’avec une personne de sexe opposé, mais, l’exaltation de l’androgynie, ne le permet plus. Beaucoup de stars, s’y sont données à cœur joie. ( Citons en passant l’ex beau-père de la très célèbre personnalité médiatique, femme d'affaires, productrice et animatrice de télévision américaine, qui a choisi, lui à 65 ans , d’être une femme.) Le profane de jadis est devenu le sacré pour l’homme d’aujourd’hui. Non pas dans le sens d’acquérir une valeur sacrée d’antan, mais dans le sens d’évacuer davantage ce qui était sacré c’est -à-dire ce qui avait un lien direct avec la divinité. L’auteur, Rachid Raissi, s’insurge contre la littérature maghrébine d’expression française qui s’est lancée dans l’exploitation des thèmes relatifs à la profanation et à la profanisation, véhiculant ainsi dans l’imaginaire et le fantasme, ces deux pratiques qui risqueraient d’affecter, de par leur influence certaine, les lecteurs auxquels sont destinés cette littérature. Il en cite en exemple le roman L'enfant de sable de Tahar Ben Jelloun.