L’auteur de cet article commence par nous faire savoir que l’homme (avec ses passions, ses sentiments et ses considérations morales) en politique n’est pas une finalité mais un moyen et cette finalité n’est pas autre chose que les intérêts. C'est une chose que d’avoir des connaissances et c'est autre chose que de savoir les utiliser. Or, les philosophes sont connus pour savoir tirer profit de leurs connaissances. En lien avec ce qui précède, l’intérêt que l’on tire du savoir est vraiment ce qui compte et non l’accumulation des savoirs improductifs. De ce fait, la philosophie devient un outil, un moyen nécessaire pour atteindre un but. Elle permet de maîtriser les émotions humaines qui sont parfois des véritables obstacles qui se dressent sur le chemin de son idéal. L’auteur de ce passage ironise en disant qu’une bête est capable de s’affranchir de la pesanteur de la haine contre son semblable quand il s’agit de viser des intérêts qui profitent à toute son espèce. L’homme, par contre, avec tous les avantages que Dieu lui a procurés, à la différence des autres créatures, ne fait pas mieux que cette bête tant il est incapable de se libérer de cette émotion destructrice qu’est la haine. Les dégâts, que produit la haine, sont plus dévastateurs en politique, car la politique influe sur tous citoyens. Machiavel dans son livre, Le Prince, semble avoir promu cette attitude. Or le philosophe doit avoir la mesure (le calcul), la maîtrise et la modération de ses passions, quelles qu’elles soient. La sagesse orientale, ne disait-elle pas que, en matière des sentiments, même le plus sage des hommes peut se comporter en parfait imbécile !Le philosophe, le sage par excellence, arrive un tant soit peu à gérer ses sentiments. Mais, certaines mesures lui échappent encore : l’espace et le temps. Sans oublier la plus redoutable de toutes : la mort, obstacle infranchissable de toutes les entreprises humaines. Revenant sur les propos de l’auteur sur la politique, il me semble que l’auteur soutient que, pour atteindre les buts escomptés en politique, l’homme doit user de la philosophie, comme l’avait suggéré jadis Platon, en demandant au Prince d’avoir pour conseiller, le philosophe. Toutefois, il doit se rappeler que, aussi bénéfique que puisse lui être la philosophie dans la réalisation de ses objectif, il ne peut braver, cependant le temps et l’espace, pire encore la mort comme l’étape ultime de son action.