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2016-10-14T11:10:24+02:00

La question de la visibilité et du classement des universités

Publié par Rachid Raïssi

Est-ce que c’est objectif de noter les universités uniquement ou essentiellement sur leur visibilité sur le Net ; essentiellement parce que la note attribuée à la visibilité est de 50 pour cent. De plus cette visibilité ne tient aucunement compte de la qualité des travaux. La preuve, j’avais un blog classé 19e en France. Ce qui était pour moi inadmissible. J’ai été classé ainsi parce que, à un moment donné, je produisais plusieurs articles par jour mais des articles qui, du point de vue scientifique, ne valait pas un clou. Pour le reste de la note, 50 pour cent, ils se répartissent comme suit : 1/3 de la note attribuée au nombre de Web pages indexées par des moteurs de recherche comme Google, 1/3 est attribuée en fonction du nombre de thèmes sur Google scholar, 1/3 aux publications scientifiques indexées sur des sites des principaux éditeurs mondiaux de certaines revues inaccessibles aux universités du Tiers-monde où parfois, il faut de plus payer sa publication. Des critères qu’il faut discuter parce qu’ils évacuent d’un revers de la main la qualité de la visibilité et ne tiennent compte, encore une fois, que du nombre de pages. Décidément, la politique du nombre s’internationalise. C’est ridicule. Pour être bien classé, alors nous n’avons qu’à lâcher les plagiaires qui peuvent produire non seulement des articles en un temps record mais qui peuvent même « produire » des mémoires de Magister et des Doctorats de manière rapide et efficace et parler/écrire par la bouche des plus grands de ce monde. 

 

C’est ainsi que comme toutes les grandes découvertes de l’humanité, telle que la Bombe Atomique, par exemple, qui résulte du détournement des travaux d’Ernest Rutherford (1808) suivis de ceux d’A. Einstein (1905) des recherches sur la radioactivité et de la désintégration de certains noyaux d’atomes et de la célèbre théorie de la relativité (E=mc2) pour la fabrication de l’arme la plus diabolique que la terre ait connue, le Net n’est pas non plus un gage de progrès car il a été détourné de son cours, d’une part, par les tire-au-flanc et d’autre part par la logique du nombre et l’illogisme de la qualité de la formation et de la recherche et est devenu par la force des choses le lieu de l’inconnaissance des difformes et des informes qui sont entrés par infraction et qui continuent à le faire dans la sphère de la recherche et qui produisent au su et au vu de tous des massacres aussi désastreux que ceux d’Hiroshima, 100 000 morts et des formes de souffrances inédites jusqu’alors. Ainsi,  le Net, tout en produisant les pires des incompétences, exige aujourd’hui des établissements universitaires d’être visibles comme si le « Net » prenait soudainement conscience des dégâts irréversibles que la politique du nombre a commis. Le paradoxe est simple car les universités autant nationales qu’internationales, qui ont opté jadis pour la politique du nombre pendant des années, sont aujourd’hui obligées, pour la visibilité, d’afficher sur le Net les maigres produits plagiés dont elles sont responsables. Toutes les universités sont confrontées à ce paradoxe du délaissement, d’abord et du désir de la visibilité des incompétences qu’elles ont produites. Ce projet de la visibilité et de l’internationalisation sont  pour certaines universités utopiques pour plusieurs raisons parce que les universités n’ont jamais réellement travaillé à partir des normes internationales de la recherche et de l’enseignement, pire encore, elles ont toujours travaillé au tribalisme, au familial et au copinage ; d’autres plus ou autrement intéressées ont activé à l’apprentissage par l’effacement identitaire qu’aujourd’hui, nous essayons d’imiter au détriment de la Nation Algérienne et de son identité séculaire, etc. Chacun a utilisé le savoir et la connaissance à des buts qui ne sont pas désintéressés et c’est ce qui explique d’ailleurs les luttes intestines qui séparent les universitaires avant de les unir. De plus, ce n’est pas toutes les universités qui sont capables de diffuser des savoirs sur la scène internationale. Evidence que chacun sait mais ne dit pas ou tout bas ou autrement…

 

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